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FACES ou L'incroyable Matin

Les 3, 4, 5 et 8 juillet 2021 à 11h et les 6 et 9 juillet à 23h30
Durée : 60 min

Lecture-cauchemar de la pièce de Nicolas Doutey
Mise en espace Sarah Calcine 
Dramaturgie Florian Opillard
Avec Laurent Cogez, Danae Dario, Arthur Viadieu

Et Petula Clark chantonne au loin :

« Quand je ne dors pas

La nuit se traîne

La nuit n'en finit plus

Et j'attends que quelque chose vienne

Mais je ne sais qui je ne sais quoi

J'ai envie d'aimer, j'ai envie de vivre

Malgré le vide de tout ce temps passé

De tout ce temps gâché

Et de tout ce temps perdu

Dire qu'il y a tant d'êtres sur la terre

Qui comme moi ce soir sont solitaires

C'est triste à mourir

Quel monde insensé

Oh je voudrais dormir et ne plus penser

Et la nuit me parait si longue, si longue, si longue

Au loin parfois j’entends un bruit de pas

Quelqu'un qui vient

Mais tout s’efface et puis c’est le silence

La nuit ne finira donc pas

La lune est bleue, il y a des jardins

Des amoureux qui s'en vont

main dans la main

Et moi je suis là »

Un incroyable matin à Villeréal, nous avons rendez-vous pour un repas en commun. Quel bonheur de se retrouver, n’est-ce pas ? Cela faisait si longtemps.
Trois êtres nous accueillent et nous préparent un bon boeuf au gingembre. Ils en ont aussi profité pour jouer leurs rôles à pile ou face dans cette pièce qui va visiblement de travers.
Mais pas d’inquiétude, rien n’a encore commencé !

Côté FACES, il y a ces personnages qui tâtonnent, cherchent leur place et tentent de cohabiter. Ils s'apprivoisent devant nos yeux comme quand un chien rencontre un chat. Quelque part dans les parages, un dormeur paisible sur un muret ne cesse de tomber et de remonter tel un Sisyphe somnambule.

Rose is a rose is a rose is a rose.

Mais, est-ce réellement le matin ou le milieu de la nuit ? Sont-ils en pleine résurrection nocturne ?

Côté PILE, une énigme plane : un intrus dont on ne sait que faire vient d’arriver. Il rencontre une femme avec des cloques aux pieds. Le troisième larron compte les poubelles sans oser entrer dans les maisons. On n’est pas loin de Roy Anderson et de David Lynch. C’est un théâtre de l’ordinaire et des petites choses, où le langage est lancé à la poursuite de perceptions infimes et drôles, et cherche à cerner au plus près la réalité.

Mais pas d’inquiétude, à la fin nous mangerons bien ensemble, c’est peut-être notre seule certitude.

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